Cette première exposition de l’artiste Tahar M’guedmini à Jerba, son île natale comprend une centaine d’œuvres de grand format, les plus récentes produites par l’artiste. Elle est structurée suivant ses démarches artistiques majeures : surréalisme, figuration expressionniste, expressionnisme abstrait. 

C’est aussi la première exposition organisée par le Centre des Arts Jerba qui la consacre comme un événement marquant de son inauguration le 10 novembre 2022. 

Il y a ainsi une sorte de complicité et de reconnaissance réciproques : entre l’île qui présente pour la première fois au grand public les œuvres de son enfant prodigue, et le Centre des Arts Jerba qui a choisi une option symbolique et combien significative, celle d’accorder la place qui lui revient à l’enfant du pays que la scène artistique a consacré à l’échelle internationale.

Le vernissage a lieu le 10 novembre 2022 à la galerie Terra Bella, à l’occasion de l’inauguration du Centre des Arts Jerba.

Exposition ouverte au public jusqu’au 30 septembre 2023.

Biographie de Tahar M’guedmini

Tahar M’guedmini est l’un des artistes tunisiens les plus réputés, dont les travaux ont acquis une audience internationale et figurent notamment dans les collections du British Museum, de la Ville de Zurich et du Musée d’Art moderne de Tunis. 

Diplômé de l’Institut supérieur des Beaux-arts de Tunis en 1970 et de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris en 1975, il est lauréat du Prix des Beaux-arts de la Ville de Tunis en 1982.

Tahar M’guedmini commence à exposer ses œuvres dès 1969, d’abord à Tunis, notamment à la galerie Nahum. Au Salon des réalités nouvelles à Vincennes, ses œuvres sont présentes à deux reprises, en 1974 et 1975.

Les expositions de cet artiste prolifique se succèdent dès lors à Zurich (galeries Strauhauf, Kunstszene, Commercio, GE Winterthur), à Munich (Alternativ Galerie), à Berlin (galerie Arts viva) et bien sûr à Tunis. Il n’a jamais coupé les ponts avec son pays (galeries Ben Zakkour et Irtissem) ni son île natale Jerba où il se rend régulièrement.

Tahar M’guedmini s’établit à Zurich (Suisse) en 1975 et y dispose de son propre atelier à la Rote Fabrik. Il considère que « l’étape de Zurich qui a duré jusqu’en 1989, a représenté le vrai décollage de sa carrière artistique ».

 Durant son séjour à la Cité internationale des Arts de Paris de 1985 à 1986, il produit à profusion et réalise notamment une fresque dans le centre pénitencier de Fleury-Mérogis avec les résidents-prisonniers. L’année 1987 marque le début d’un compagnonnage avec la Galerie Chérif Fine Art à Sidi Bou Said (Tunisie), qui se poursuivra jusqu’au début des années 2000. Les œuvres de M’guedmini y sont exposées à huit reprises, en alternance avec Zurich (Rote Fabrik), Londres (Argile), Genève (Europ’Art), Olten-Suisse (Herkingen)… entre autres. 

En 2001, il figure parmi les sept artistes sélectionnés pour l’exposition de la section arabe de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Il participe en 2001 à l’exposition Majeure au Musée des Arts de la Ville de Tunis, à Europ’Art (Genève) et à Art Jonction (Nice).

Depuis son retour à Jerba en 1989 où il s’est établi définitivement, Tahar M’guedmini a entamé son étape artistique la plus longue et la plus prolifique. Il inscrit son travail dans la modernité et la contemporanéité tout en demeurant chevillé à « son » île, porté par son intérêt constant pour les personnages et la vie de sa cité.